Sunday, June 29, 2014

Gros plan sur...

Vie d'ermite et cure intensive de cinéma depuis dix jours.
J'ai l'impression de rattraper du temps perdu, c'est très étrange.

Delphine SeyrigSerge Daney, mes amours, mais aussi Michael Fassbender sont mes vénérables guides. J'ai enchainé en moins d'une semaine trois des films de ce dernier que je n'avais pas encore vus (par dédain), à savoir Prometheus, X-Men : First Class et Shame de Steve McQueen.

On dit Fassbender enclin à jouer des rôles sombres, or je le préfère quand il exprime une certaine malice et joie de vivre, aussi je dirais (un peu par provocation) que c'est la prestation de l'irlandais en tant que machine-à-tout-faire dans le Ridley Scott qui a ma préférence. Avec lui, le mot jouer prend vraiment tous ses sens. "Rien n'est en trop, rien ne manque, rien ne s'impose", comme le susurre la voix off de la réalisatrice Laetitia Masson sur un plan de dos dans la vidéo produite par Arte que voici.




Mmh. Je regarde une seconde fois et surtout réécoute la vidéo. Voix off ponctuant un montage d'extraits de films avec beaucoup de plans de Fassbender à poil.
Narrant sa rencontre cinématographique avec l'acteur et les désirs de filmer qu'elle a provoquée, la réalisatrice Masson s'épanche et assouvit, j'avoue, mes propres fantasmes. Mais quand même. Les mots insistants dès qu'il y a nudité, je ne sais pas… ça me fait me sentir voyeuse, indigne, et ça me gêne. Dire que Shame est supposé faire connaître l'addiction à la pornographie en tant que vrai maladie. Ha ! Ben merde alors.

Masson dit ne rien vouloir connaître de la vie de l'acteur, pour préserver le mystère dans la perspective d'une future collaboration. Moi j'ai envie d'en savoir plus et me demande ce qu'il pense des mille et un fantasmes que nous plaquons sur lui comme des mains baladeuses sur un cul...

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